Pour échapper à la règlementation encadrant la location saisonnière, certaines personnes louent leur résidence secondaire en concluant un bail d’habitation classique, tout en faisant signer parallèlement une lettre de résiliation du bail portant la durée réelle de la location. Une pratique légale ?
Echapper à la location saisonnière : le juge veille…
Pour rappel, les meublés de tourisme sont définis comme « des villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offerts à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile et qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois ».
Cela signifie que la location d’un meublé de tourisme est incompatible avec la signature d’un bail d’habitation classique.
Si un propriétaire décide de recourir à un bail d’habitation classique pour échapper à la réglementation encadrant la location saisonnière, le gouvernement rappelle que le juge a toujours la possibilité de requalifier le contrat.
Sauf que pour pouvoir requalifier le contrat, le juge doit connaître un litige à ce sujet, ce qui, en pratique, est peu fréquent.
Une situation qui met en lumière la nécessité de renforcer l’application des outils de régulation des meublés de tourisme mis en place. A suivre…
Source : Réponse ministérielle Bournazel, Assemblée Nationale, du 5 avril 2022, n° 8515
Faire de la location saisonnière… sans le dire ? © Copyright WebLex – 2022